Lames du voyage

C’était en septembre, je crois, et notre ami Yves Carcelle venait d’acquérir son œuvre monumentale. Un gigantesque assemblage de lames de bois, réalisé par des étudiants de l’école d’architecture de Londres.
Rien que le transport avait déjà représenté une sacrée aventure. Il avait fallu trouver un camion, faire voyager les lames, les remonter sur place (c’est à dire dans sa maison près de Pézenas). Une dizaine d’étudiants, peut-être plus, étaient restés une semaine chez Yves pour tout organiser. Pas le genre de chose qui arrive tous les jours dans ce coin là.

Quand nous sommes venus, c’était un week-end. Il faisait un temps splendide. On voyait l’œuvre de loin, dégoulinante de soleil. Il mettait en relief tous les détails dans des teintes violentes d’ocre et vermillon. Un travail magnifique. Soudain, cela m’a fait penser à cette vague, the Wave, datant de million d’années dans Paria Canyon, entre l’Utah et l’Arizona. Même image, mêmes courbes, mêmes reliefs, mêmes lames rouge vif. Comment la nature et l’humain avaient-ils pu produire presque la même œuvre à des milliers de kilomètres de distance et au delà des millénaires ? Créer un ouvrage artistique aussi complice ? Ils avaient mille manières d’agir et ils avaient fabriqués ces lames là, pratiquement à l’identique. C’est peut-être ça que l’on appelle le langage universel ? En tout cas, j’ai trouvé ça fascinant.

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2 réponses à Lames du voyage

  1. Amelia Daniel dit :

    I love the blog, very interesting and fantastic photography

  2. Pierre T. dit :

    Une oeuvre et un paysage d’une beauté spectaculaire…
    Merci pour ce blog très rafraîchissant !

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