Jordanie – Le vrai, le faux, et ce qui va arriver

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J’ai toujours été attirée par les pays où les gens disent qu’il ne faut mieux ne pas aller. Je ne crois pas ce que décrivent les médias. Je préfère voir par moi-même. Cela a commencé quand j’étais jeune et que je lisais ce que la presse racontait sur mon pays. Bien après les évènements et les drames, ils ont continué à le présenter comme un pays dangereux, un pays qui faisait peur. Pendant longtemps, les gens m’ont demandé « Chilienne ? Ah… Est-ce un pays sûr maintenant? ». Tellement de condescendance, tellement d’ignorance… Pour vous dire la vérité, j’ai souvent eu plus peur dans le métro parisien que dans les rues de Santiago.
C’est exactement ce qui s’est passé la semaine dernière, quand j’ai dit que j’allais en Jordanie. Ceux qui ne connaissaient pas le pays m’ont demandé « Tu veux te faire kidnapper ? » (j’ai répondu, non, merci), « Tu n’as pas peur ? ». Ceux qui le connaissaient m’ont parlé de sa splendeur, de sa poésie, de son histoire, de toutes les choses que j’allais adorer.
Dans l’avion pour Amman, l’ambiance était calme. Après cinq heures de vol, j’allais poser le pied dans un pays que je ne connaissais absolument pas. Les hôtesses sont passées avec les boissons et les magazines. Quand nous avons survolé Israël elles ont annoncé : « l’espace aérien dans lequel nous allons pénétrer interdit tout déplacement en cabine à partir de maintenant » et pendant 45 minutes, personne n’a bougé, pour éviter de donner l’impression que l’avion était aux mains de terroristes. C’est le seul moment où le calme a été troublé. Pendant ces quarante cinq minutes, nous nous sommes rappelés la réalité de notre monde et sa complexité.
Et puis, Amman est apparue, illuminée dans la nuit comme une scène de Broadway…

Jordan – The true, the false, and what might happen

I have always been attracted to the countries that people say you shouldn’t visit. I never believe all that the media tells us. I prefer to see for myself. This attitude was kindled when l was young and read what the press reported about my country. Long after the upheavals were over, they continued to represent the country as dangerous and to be avoided. For a long time people asked me : « Ah, you are Chilean . . . is it safe to go there now? » Such condescension, such ignorance… To tell the truth, I’ve often been more afraid in the Parisien metro than in the streets of Santiago.
Exactly the same thing happened last week when I said l was going to Jordan. Those who do not know the country asked : « Do you want to be kidnapped? (l answered no, thank you) Aren’t you afraid ? » Those who did know the country spoke of it’s splendour, of it’s poetry, of it’s history, of all that l would adore.
On the plane going to Amman, all was calm. After five hours in the air, l would step into a country of which l knew nothing.The hostesses came with refreshments and newspapers and magazines. When flying over Israel, they announced that passengers were banned from moving around the cabin while in that airspace. For 45 minutes nobody moved, so as not to give the idea that the plane was in the hands of terrorists.
That was the only time the flight was disturbed. But during those 45 minutes, we were brought back to the reality of our world, and it’s complexities.
Then Amman appeared, lighting up the night like a Broadway show…

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