The World – Une année de beaux livres

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Il l y a quelque temps, The Guardian a publié un article excellent titré « Une année de beaux livres « . Qu’est-ce-que ça raconte ? En résumé, qu’à notre époque de digital, de rapidité féroce, d’internet, de livres sur tablettes, etc., il est plus que jamais indispensable de faire des beaux livres. Non, pas des beaux livres, de MAGNIFIQUES livres, qui donnent envie de lire et qu’on a aussi plaisir à tenir, à offrir, à regarder – et à garder.
Combien de livres avez vous gardés ces dernières années ? Moi, pas beaucoup. Mais quand le livre est beau, qu’il me rend heureuse quand je le regarde, quand je le feuillette, quand c’est un bel objet, je le garde. Pas de doute là-dessus. Avant, on pensait qu’il suffisait qu’un livre soit intelligent (et s’il était laid et bien austère, c’était même mieux, on ne voulait surtout pas faire « superficiel »). Maintenant, on a compris que les temps ont changés. Finalement. J’ai toujours trouvé très bête cette idée qu’un livre doit « faire sérieux ». Quel ennui ! Quand j’étais enfant, je n’avais pas du tout (mais alors PAS-DU-TOUT) envie de lire les livres que lisaient les adultes. Maintenant, je suis sûre que quand un enfant voit certaines couvertures, il a envie de savoir ce qu’il y a dans le livre. Et de le lire. Est-ce-que ce n’est pas le but ? Quand j’écris un livre, je discute aussi avec la maquettiste, je vais voir ce que font les autres éditeurs, je passe du temps dans les librairies, chez Galignani à Paris, chez Stanfords à Londres ou Rizzoli à NYC si je peux, chez des petits libraires où dans de sublimes bibliothèques qui inspirent (vous vous souvenez de celle du Trinity Collège à Dublin ?). Ils vendent et nous montrent des livres superbes, des petits chefs d’œuvres réalisés par des mains d’artistes, des livres qu’on a envie de collectionner et partager. Et je ne parle pas seulement de la couverture. Je parle du papier, des détails à l’intérieur, d’un tout, élégant et précieux.
Il y a quelques années, un livre passait souvent sa vie dans un coin poussiéreux. Maintenant, s’ils sont beaux, ils voyageant, se retrouvent dans les rayonnages consacrés à la mode, aux tissus, à la décoration, aux arts…  Je trouve souvent mes livres vendus dans des endroits inattendus, des boutiques Ralph Lauren, chez des antiquaires ou des décorateurs… Et ça m’enchante. Si l’endroit est élégant, et que les gens qui y travaillent aussi, je suis aux anges. Je ne veux pas que mes livres finissent mangés aux mites, jamais relus, jamais retouchés. Plus les gens me lisent, ont envie de garder mes livres, les trouvent beaux (et cela va sans dire, bien écrits et intéressants…), plus ils ont envie de les offrir (et pas seulement à Noël), mieux c’est. Alors, merci aux maquettistes, éditeurs, et à tous ceux qui ont compris qu’il faut faire des livres beaux. Vive le futur ! Vive les années de beaux livres !

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The World – A year of beautiful books

Some time ago The Guardian published an excellent article entitled « A year of beautiful books ». What did it tell us? It told us that in our digital era, with the frenetic speed of internet, tablets, etc., it is more important than ever to publish fine books. No, not just fine books. MAGNIFICENT books, that awaken the desire to read, are a pleasure to hold, to offer, to look at – and to keep.
How many books have you kept these these last years? Personally, not many. But when a book is beautiful, when it gives me pleasure to look at, to turn the pages, when it’s an object of beauty, l keep it. There’s no question about it. Before, we thought that it was enough if the book was intelligent. If the cover was austere and ugly, so much the better, as you didn’t wish to appear « superficial ». All that has changed. Finally. I have always found it silly, the idea that a book should « appear serious ». What a bore. When l was a child l never, but NEVER, felt the inclination to read the books that adults were reading. Now l am sure that when kids see a truly audacious and amazing cover, they want to know what the book hides. And read it. For that is the real aim, right ? When l write a book, l talk to the illustrator. I go and see what other publishers are doing, l spend time in bookstores, at Galignani in Paris, at Stanfords in London, at Rizzoli in New York if l can, in the little bookshops, or in the sublime and inspiring libraries (remember Trinity College, Dublin ?). They sell or display superb books, small works of art, created by the hands of artists, books that one wants to keep and to share. And l don’t mean only because of the beautiful covers. Also because of the quality of the paper itself, the details of the contents, the whole elegant and precious thing.
Years ago, books often spent their life in a dusty corner. Now, if they are beautifull, they travel, they are found on the shelves dedicated to fashion, to fabrics, to decoration, to the arts… I often find my books sold in unexpected places; the Ralph Lauren shops, an antique dealer’s, an interior decorator’s… And I’m delighted ! If the place is elegant, and the people who work there also, l am in heaven. I don’t want my books to finish up moth-eaten, never read again, never touched again. The more people read them, keep them, find them beautifull (and, of coarse, well written and interesting…) the more they want to give them as gifts (and not only at Christmas). So, thanks to the graphic designers, the editors, the illustrators, all those who have understood the importance of creating beautiful books. Here’s to the future! Here’s to years of beautiful books !

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