Tunisie, Carthage – Mon secret et maintenant le vôtre

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«Je vais vous montrer quelque chose que vous ne verrez pas tous les jours ». Là, je cite notre guide. Un grand-père aussi vénérable que le site (inscrit au patrimoine de l’Unesco) qu’il nous faisait visiter, connaissant son pays et la vie, visiblement heureux de discuter, répondant à nos questions spontanément, sincèrement (pas comme s’il récitait un livre), et surtout, doué d’un vrai talent de conteur – comme notre guide en Jordanie et la plupart des gens de cette partie du monde. Bref, mon guide idéal. Il a tout de suite compris que je n’étais pas une bonne élève qui allait retenir trop de dates et de chiffres, alors il a commencé par nous raconter l’histoire d’Elissa, la princesse qui avait quitté son pays il y a quelques 3000 ans pour échapper à son frère, Pygmalion, un peu trop pressé de liquider tous ceux qui pouvaient l’empêcher d’accéder au trône. Après un long voyage (qui lui valut le surnom de « l’errante » -ou Didon) elle accosta sur les rives tunisiennes, et décida d’y fonder Carthage…

Les ruines, les mosaïques, les colonnes de millions d’années étaient dispersés sur le site envahi d’herbes sauvages, sans aucune barrière ni gardes pour nous empêcher de les toucher ou de les regarder de tout près. J’ai adoré cette liberté, cette façon d’offrir complètement ce qu’il y avait à voir. Nous avons marché pendant un moment, et puis, notre guide nous a montré une sorte de caverne que nous n’aurions jamais remarquée sans lui. En pénétrant dans l’ouverture sombre, je me suis sentie comme un Howard Carter ou un Indiana Jones. En fait, c’était un long couloir, percé de fentes pour laisser passer la lumière. De grands panneaux de pierre étaient entreposés le long des murs, il a passé sa main sur l’un deux pour chasser la poussière, et nous a dit de bien regarder… Je ne m’étais jamais trouvée aussi près d’une œuvre d’art datant de plusieurs millions d’années, d’un prix impossible à dire, attendant sagement d’être restaurée. Et il y en avait des dizaines d’autres. J’ai dû faire un effort pour réaliser que ce trésor prodigieux était vraiment là, au milieu d’un site ouvert à tous, sans aucune protection, et qu’il pouvait être découvert n’importe quand par n’importe qui. J’ai imaginé ces pièces uniques dans une foire moderne en me demandant si les gens seraient capables de reconnaître leur valeur, et toutes les autres réserves fabuleuses cachées dans les musées à travers le monde… Réserves qui parfois ne seront jamais vues.

PS : J’ai toujours pensé que la meilleure façon d’aider un pays était d’y aller – quand c’est possible – de faire marcher son tourisme, de voir ce qu’il y a à voir, d’acheter des choses. Cela a aidé mon pays alors maintenant je vous passe le message.

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Tunisia, Carthage – My secret and now yours

« I am going to show you something that you will not see everyday, » Here, I quote our guide. A grandfather as venerable as the site  (a Unesco World Heritage site) that he is showing us, with a deep knowledge of his country and life, obviously happy to discuss, answer our questions spontaneously, sincerely, (not as though he was reciting from a guide book) and, above all with the gift of a true storyteller – like our guide in Jordan and most of the people in this part of the world. In short, my ideal guide. He understood immediately that I was not the good pupil who would retain too many dates and numbers, so he started by telling us the story of Elissa, the princess who left her country 3,000 years ago to escape her brother Pygmalion, who was eager to liquidate all those who might stand in his way to the throne. After a long journey (which earned her the nickname of « the Wanderer » or Dido), she arrived on the Tunisian coast and decided to found Carthage.

The ruins, the mozaics, the columns, million of years old, lay scattered over the weed-invaded site, with no barrier, no security guard to stop us from touching or examining them close up. I love that freedom of offering all that there is to see. We walked for a while, then our guide alerted us to a sort of cave that we would never have noticed. Passing through the dark opening l felt like Howard Carter or Indiana Jones. In fact, it was a long passage, broken by gaps to let the light through. Big slabs of stone were placed at intervals along the walls. Our guide passed his hand over one to lift some of the dust and told us to look at it closely… I have never been so near a work of art dating back so many thousand years, of inestimable value, waiting patiently to be restored. And there were dozens more. It was difficult to believe that this prodigious treasure was really there, in a site open to all, unprotected, and ready to be discovered anytime by anyone. I imagined these unique riches in a contemporary art fair and wondered if people would be capable of recognizing their value, and that of the fabulous reserves hidden in all the museums all over the world… Reserves that may never be seen, ever.

P.S. I have always felt that the best way to help a country is to go there–when possible–to boost tourism, to see all you can and to buy things. That has helped my country, so now l pass the message to you.

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