Italie –Venise en hiver & pourquoi Philippa a eu raison

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Quand ma mère raconte ses souvenirs de voyage, il y a toujours une bouffée de James Ivory et un peu de Woody Allen. Je pense à ses souvenirs de Venise par exemple. Elle était venue de Londres faire « officiellement » des études d’art avec cinq amies de son âge (16/17 ans). Comme il était hors de question de laisser des jeunes filles de bonne famille approcher de trop près les dangereux spécimens italiens (les gondolieri surtout, avec leurs redoutables « O Sole Mio »), elles étaient chaperonnées et logeaient chez une vieille principessa qui leur avait ouvert son palazzo. Elle organisait aussi leur planning… qui n’incluait pas d’aller prendre des Bellini au Cipriani… On les poussait plutôt en direction des musées, des cours d’art, et le soir, c’était concert de musique baroque dans les églises à volonté. Malgré tout, ma mère a gardé un bon souvenir de son voyage. Elle n’est pas partie avec un gondoliere – sinon, je serai moitié italienne – je veux dire « Vénitienne ». En fait, un peu plus tard, elle s’envolait pour l’Amérique du Sud avec ses parents, où elle allait vivre une fantastique histoire d’amour avec un redoutable chilien.
Je vous dit tout ça, parce que si quelqu’un vous raconte une histoire de voyage, gardez la précieusement dans un coin de la tête. Cela vous fera voir un endroit autrement. Maintenant, quand je pense à Venise, je vois une jeune fille qui s’appelle Philippa, qui a eu bien raison de ne pas écouter les gondolieri qui chantent « O Sole Mio ». Les canaux en hiver, une saison magnifique pour voir cette ville, sans les touristes, avec les vrais vénitiens. Un déjeuner divin au ristorante Riviera. La pensione Accademia, le Musée Guggenheim… Bref, un melting pot que j’aime.

J’espère que que vous n’êtes pas un fan de O Sole Mio…

Suite la semaine prochaine…

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Italy – Venice in winter, and why Philippa was right

When my mother recalls memories of her travels, there is a whiff of James Ivory and something of Woody Allen. I think of her recollections of her first visit to Venice. She left London on a well organized « cultural visit », with five friends of her own age, (16 – 17), who were going on to study Art History. As it was out of the question to allow the young ladies too much contact with the dangerous Italian species (gondoliers, above all, with their seductive O Sole Mio) they were chaperoned and lodged in the palazzo of an old principessa who organized their programme… which did not include Bellinis at the Cipriani. The accent was on art, churches, lectures and, in the evening baroque music concerts or recitals. Nonetheless, my mother has kept a good souvenir of the visit. She was not ensnared by a gondolier so I’m not half Italian – well, Venetian – Actually, some time later she went with her parents to South America, where she would embark on a fantastic love story with a formidable Chilean.
I say this because if someone tells you about a voyage, you should keep the story in a corner of your mind. It will make you see a place a different way. Now, when l think of Venice, l see a young girl called Philippa who didn’t listen to the gondoliers’ O Sole Mio. I also see my last trip, with the canals in winter (the best season to visit the city, without the tourists, just the Venetians), a divine lunch at the ristorante Riviera, the Pensione Accademia, the Guggenheim Museum… the melting pot I love.

I hope you are not fans of O Sole Mio…

More next week…

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