The world – Souvenirs, aventures et d’autres choses

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Ce matin, je pensais à tous les changements qu’il y a eu depuis que j’ai commencé à écrire. L’internet n’existait pas. Pas de téléphones portables non plus. Ordinateurs, zéro. Je me souviens que pour écrire mon premier livre, j’ai envoyé je ne sais combien de fax, appelé des gens dans le monde entier (depuis mon téléphone fixe évidemment), passé des heures à la bibliothèque de Beaubourg pour faire des recherches. J’ai l’impression de parler de l’âge de pierre… Une autre époque. Qu’est-ce-que je dis ? Un autre monde ! La maquettiste de ma première maison d’édition se trouvait à un étage de l’éditrice. Je n’avais qu’à faire deux mètres pour voir comment avançait mon livre et discuter d’un truc ou d’un autre avec l’une ou l’autre. Tout le monde fumait, on se gavait de café (ah, cette bonne vieille odeur de nicotine et de caféine qui chauffe les neurones !) et si vous vouliez faire un livre qui demandait des documents et des photos, comme dans mon cas, c’étaient des discussions interminables avec des gens qui vivaient à l’autre bout de la planète, que vous n’aviez jamais vus de votre vie, que je trouvais en général par l’ami d’un ami qui avait un ami… A la fin, vous connaissiez les personnes comme si vous aviez passé votre vie avec elles. Tout était complètement différent. Les réponses mettaient des jours à arriver et tous ces contacts finissaient parfois par donner des amitiés inattendues. Une fois, j’ai contacté un PR Californien, de Santa Barbara, et au cours de la conversation, j’ai dit que je passais des vacances à Carmel. Cela devait faire vingt fois que je l’avais au téléphone. Il m’a proposé de passer le voir puisque j’étais dans la région. Il avait même une maison d’amis si j’avais un problème pour trouver un hôtel. L’idée m’a parue très bonne alors j’ai accepté, en me disant que si cela ne me plaisait pas, je pourrai toujours trouver une excuse et partir. Résultat : La maison d’amis était sur les collines de Santa Barbara, un endroit absolument fantastique devant une forêt d’eucalyptus. Elle appartenait aux beaux-parents de l’attaché de presse, des gens qui se passionnaient pour l’architecture et l’art, et… elle avait été dessinée par Frank Lloyd Wright… Je ne sais pas si cela pourrait se produire encore aujourd’hui. De nos jours, vous vous estimez déjà heureux si vous avez une réponse à votre email… Réponse qui en général, se résume à « Merci pour votre message. Ci-joint informations. Bien à vous. »

Sans titre 2

The World – Memories, adventures and other things

This morning I thought of all that has changed since I started to write. Internet didn’t exist then, neither did mobile phones. Computers, zero. I remember that to write my first book, I don’t know how many faxes I sent, how many people l called all over the world–from my land line, of course—how many hours l spent researching at the Centre Pompidou library. I feel as though I’m talking about the stone age … another epoch. What am l saying? Another world! The graphic designer at my first publisher was on the same floor as the editor. I had to walk only two meters to see how my book was progressing and discuss some point or other, with one or the other. Everybody smoked, we drank coffee non-stop (ah, that good old aroma blend of tobacco and caffeine that boosted the neurons!). And if you were writing a book that required documentation and photos as in my case, you had endless conversations with people who lived at the other end of the world, who you had never seen in your life, and who you usually found through a friend of a friend who had a friend … In the end, you knew the people as if you had spent your whole life with them. Everything was completely different. Replies took days to arrive and those contacts sometimes led to unexpected friendships. Once l contacted a Californian public relations specialist in Santa Barbara, and during the conversation l said l had just arrived in Carmel on holiday. I must have already spoken to him on phone 20 times. As I was nearby, he suggested that l stopped by to see him. He had a guest house in case l didn’t find a hotel. It seemed a good idea, so I accepted, saying to myself that if I didn’t like it l could always find an excuse and leave. The upshot was that the guest house was on the hills of Santa Barbara, an absolutely fantastic spot, facing a forest of eucalyptus. It belonged to the parents-in-law of my host, people who were passionately interested in architecture and art, and… had been designed by Frank Lloyd Wright… I don’t know if that could still happen now. Today you count yourself lucky to get an answer to your e-mail… An answer generally limited to « Thanks for your msg, information enclosed. Best. »

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