Paris – Défilé Sonia Rykiel, mon voyage immobile

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Je ne parle pas souvent de mode dans ce blog mais parfois, il y a des voyages qui n’en sont pas et qui pourtant en sont (j’espère que je suis claire) et me donnent très envie de raconter une histoire.
J’étais au défilé Sonia Rykiel l’autre jour, dans ce lieu surnaturel qu’est la cour vitrée de l’École des Beaux Arts, et au milieu du chaos de la vie quotidienne, une parenthèse s’est soudain ouverte sur un moment tout simplement beau. Le spectacle n’avait pas besoin de mise en scène, ni d’autre décor que celui qui l’accueillait. Il n’y avait pas de musique démente, pas d’effets compliqués, pas de créatures sorties d’une autre planète. J’ai trouvé extrêmement rafraîchissant de pouvoir profiter d’un lieu aussi fabuleux et des vêtements qui y étaient montrés, alors que généralement, tout se bouscule avec une telle frénésie qu’il est impossible de vraiment goûter l’instant. Je me suis sentie incroyablement heureuse d’être sous cette verrière fantastique et son dôme bleuté. Les vêtements s’accordaient tout à fait avec l’instant, un cocktail parfait de fraîcheur de d’harmonie, et même les teintes de tissus s’harmonisaient avec les couleurs du lieu, des façades et des colonnes. Ca m’a donné envie de tout acheter. L’art français était célébré de la plus belle et de la plus moderne manière, dans le décor, le travail et toutes les matières, et après le show, beaucoup de gens sont restés pour bavarder au lieu de filer à leur habitude comme des fous. J’ai souvent assisté à des défilés de mode avec ma sœur, surtout quand elle avait sa propre marque, j’ai donc quelques points de comparaison et je ne me souviens pas de beaucoup de moments aussi totalement sereins. Je l’ai vu comme un magnifique voyage, et aussi comme une sorte de rébellion à une époque où la surenchère de « l’amazing » atteint des hauteurs himalayennes. En sortant, je me suis sentie un peu comme sur un voilier, quand vous êtes agréablement étourdie par le tangage, que les voiles sont gonflées par le vent et que vous vous laissez emporter.

PS : Si vous avez l’occasion, ne manquez surtout pas d’aller visiter la fantastique cour vitrée de l’École des Beaux Arts.

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Paris – Sonia Rykiel fashion show, my stationary journey

I don’t often touch on fashion in this blog but sometimes there are journeys that are not journeys and yet they are (l’m sure you see what I mean) and this made me want to tell you this story.
I went to Sonia Rykiel’s fashion show the other day. It was held at the Ecole des Beaux Arts in Paris in the extraordinary Cour Vitrée. And there, amidst the chaos of daily life, it was as if a parenthesis had suddenly opened to reveal something singularly beautiful. The show didn’t need anything other than just taking place in that superb setting. No insane music, no complicated stage direction or special effects, no strange creatures from outer space. I found it extremely refreshing to be able to enjoy such a fantastic place as well as the clothes that were shown, because usually the shows are so rushed that it’s impossible to really relish the moment. I felt incredibly happy to be under that fabulous glass canopy with its blue tinted dome. The clothes were an ideal match for this moment – a perfect cocktail of refreshing harmony. Even the colors of the fabrics harmonized with the surroundings, the facade, the columns. It made me want to buy everything. A truly beautiful modern celebration of French art, mixing architecture and fashion naturally. So naturally in fact, that after the show, many stayed to chat instead of dashing off as usual in a mad rush. I have seen a lot of fashion shows with my sister, especially when she had her own brand, so l can make quite a few comparisons, and I cannot recall many occasions that were so completely serene. I saw this as a magnificent journey, but also a sort of rebellion against an era when the highest bid for « amazing » has reached Himalayan heights. As I left, I felt as though l was on a sailing boat when the rocking of the waves makes you feel pleasantly light-headed and when the wind fills the sails, you just let yourself be carried away.

PS: If you have the chance, don’t miss a visit to the fantastic glass-roofed courtyard of the École des Beaux Arts in Paris.

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