En fait, ici, quelque chose d’incroyable se passe. Comme on n’a pas grand chose à faire, on a le temps de regarder autour de soi, de voir le monde. La route de Furillen, fantastiquement propre. La forêt, sans un panneau laid. Les lumières, les gris, les blancs, forts, brutaux même, qui donnent une autre idée de la beauté. Il faut un peu de temps pour s’habituer. L’esthétisme est partout, même – surtout – dans la nature, et tout surprend. Ce n’est pas comme dans une grande ville où on s’attend à tomber sur un restaurant, une boutique, un humain à tous les coins de rue. Ici, voir même un chien errant est un choc. Alors, imaginez une superbe boulangerie/restaurant bio (www.rutestenugnsbageri.se) en plein milieu de nulle part (pas très loin de Fabriken quand même). Ou l’atelier (ouvert à tous et proche de l’hôtel aussi) d’une sculptrice de béton qui fait aussi de jolis objets –Stina Lindholm (www.skulpturfabriken.se). On pousse une barrière en pleine campagne, et Stina est là, le visage fort, le regard droit, au milieu de ses bancs, de ses coquillages, de ses vases. Le plus agréable en fait, c’est cette façon de vivre avec des matières simples, des produits qui ne sont pas ultra-trafiqués, tellement sophistiqués qu’ils ont perdu tout ce qui faisait leur intérêt d’origine. On passa ses journées dehors, on mange bio (très bio même), les gens ont un côté rock’n roll sans agressivité. On se laisse porter. Les poumons grands ouverts. La tête (merveilleusement) vide. Ok, Ok, je le dis, j’ai adoré !
