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L’autre jour, ma sœur Alejandra di Andia m’a montré les uniformes qu’elle a dessinés pour le nouvel Hôtel Sofitel d’Agadir… Nous avons parlé de son travail (elle dessine des uniformes pour des hôtels de luxe partout dans le monde et pour d’autres beaux endroits), et de ce qui fait la différence dans les hôtels – et finalement, aussi dans la vie. Qu’est-ce qui sépare un lieu (ou une personne) d’un autre, fait se sentir bien, donne envie de s’y attacher, de revenir ?
Je lui ai dit que pour moi, c’était la sincérité, l’authenticité, l’effort apporté aux détails. Quand je suis dans un pays, et dans un hôtel, je n’ai surtout pas envie d’être dans un endroit qui ressemble à un autre. Je veux que tout participe au voyage. Je veux sentir que l’on s’est donné du mal pour moi d’une façon unique. Que je suis une personne assez importante aux yeux de ceux qui me reçoivent pour qu’ils veuillent me faire plaisir d’une manière exceptionnelle et non pas en collant à une mode, comme partout, comme ils feraient pour tout le monde. Je veux de la différence, de la gaité, de l’inspiration. Et cela n’a rien à voir avec la grandeur d’un lieu ou son luxe. Après toutes ces années à écrire des livres de voyages et à dormir dans des hôtels comme un client normal et à mes frais, j’ai remarqué que les petits endroits se donnent souvent plus de mal que ceux qui se disent « exclusifs ».
Ma sœur m’a dit qu’en dessinant ses uniformes elle y pensait aussi. Pour chaque travail, elle fait des recherches, va sur place, s’inspire de l’histoire du lieu. Cela peut venir de partout. L’important est de ne pas se contenter de faire des vêtements noirs, tristes, seulement fonctionnels, qui annulent toute humanité chez ceux qui les portent (c’est peut-être le but ?…). Elle imagine ce que le voyageur va penser en arrivant pour la première fois. Quand le concierge va lui donner sa clé, le maître d’hôtel l’emmener à sa table, la serveuse lui apporter son café… Si c’était la peine d’avoir fait tout ce chemin…
J’ai repensé à tout ça l’autre jour en me disant que c’était exactement ce dont j’avais envie à notre époque où tout finit par se ressembler. De la vie, de l’humanité, des attentions comme celles-là. Ma sœur a fait la chambre syndicale de la haute couture, a été consultante pour le légendaire Old Cataract à Assouan, a travaillé pour l’Hôtel Le Meurice à Paris, le Sofitel Mogador à Essaouira, pour le théâtre…Cette fois, elle s’est inspirée des tableaux des orientalistes comme ici, Matisse, Majorelle, Delacroix, Decamps…. Parce que la vie est trop courte pour avoir des souvenirs qui se ressemblent tous non ?
D’autres dessins/projets sur son site : www.alejandradiandia.com (et si vous avez un hôtel, pensez à être différent. Inoubliable – Please…)
Je suis née au fin fond de la jungle. Bon, d’accord, pas vraiment au fin fond de la jungle, mais pratiquement. Je suis née d’une collision de planètes qui étaient destinées à ne jamais se rencontrer et qui ont choisi comme point de chute une vallée isolée aux pieds de la Cordillère des Andes. A l’époque la jungle, ou quasiment. Voilà où je suis née. C’est le premier décor que j’ai connu. En y pensant aujourd’hui, je me dis que ma passion des voyages date de ce jour là. Depuis, j’ai pris des trains, des bateaux, des avions, traversé des plaines, des rivières, des forêts, Je suis allée dans toutes sortes de pays, sereins ou non. Partout où il y avait un nouvel univers à voir, un territoire inconnu, une vie différente. Et surtout, des montagnes d’espace, des jungles d’espace, d’espace vital !
Ici, c’était à Iguaçu…Fantastique, non ?