Chine, Shanghai – Open Mind

J’ai toujours pensé que la capacité d’adaptation était la qualité la plus indispensable à l’être humain. Nous passons par tellement de phases, par tellement de changements, physiques, psychologiques, géographiques, relationnels et autres… Nous avons tant de bouleversements à affronter. Il y a des gens qui y arrivent, et d’autres non. Des gens qui survivent et d’autres qui disparaissent. Cette espèce de sélection naturelle m’a toujours fascinée.
Pourquoi je parle de ça ? Parce que je n’ai jamais vu des gens capables de s’adapter comme les gens que j’ai rencontrés à Shanghai. Quelle énergie ! Quelle capacité à saisir leur liberté naissante ! Quelle curiosité ! On m’avait dit que les chinois étaient froids, durs, centrés sur eux-mêmes. Eh bien, j’ai vu des gens ouverts, aimables, intéressés par les autres. Quelle différence avec cette méfiance si triste en France.
Pendant mon talk, le public n’a pas arrêté de poser des questions spontanément – toujours avec bonne humeur. Et la plupart des gens que j’ai vu, dans les rues, dans les petites boutiques, étaient chaleureux, rieurs, serviables. Un jour, je me suis perdue dans un supermarché et un employé a prit le temps de m’accompagner pour me montrer la sortie sans parler un mot d’anglais. Rien ne les empêche de communiquer, même pas la barrière de la langue. Un autre jour encore, dans People’s Square, je suis tombée sur un chinois qui apprenait le Tai Chi à un européen. Une image que j’ai trouvée parlante…
L’ouverture d’esprit et cette fabuleuse faculté d’adaptation, je l’ai vue partout. Avec mon guide qui faisait ses études en Angleterre et le chauffeur de ma voiture qui n’avait pas plus de 25 ans et parlait parfaitement l’anglais. Avec la plus modeste vendeuse de street food tapotant sur son iphone, et jusqu’à l’art et l’histoire, qui s’exporte et se vend de toutes les manières possibles et sans complexes.
Le passé et les traditions n’empêchent pas le futurisme, et ils sont capables de tout mêler. Quand on pense à la brutalité du changement, à la violence de ce que ces gens ont vécu en une dizaine d’années, quelle leçon. J’ai hâte de revenir. Je sais que cela aura encore évolué.

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