France, pays basque – Back home

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Quand j’étais jeune, je passais mes vacances d’été à Zapallar, un petit village sur la mer, près de Santiago. L’océan était glacé mais tout le monde se baignait, les tremblements de terre habituels mais personne ne s’inquiétait, les paysages sauvages et magnifiques. Les plus courageux partaient nager au large. Les autres restaient au bord, préférant éviter la resaca (les déferlantes). Le soir, tout le monde se retrouvait au Cesar, le bar légendaire de la plage, pour un pisco sour bien tassé. Quand nous sommes venus vivre en France nous avons cherché un endroit où passer les vacances d’été. Ma famille chilienne vient du pays basque espagnol, de Deva près de San Sebastien, tout à côté de la frontière française. Mon nom de famille est Yrarrazaval – on ne trouve pas plus basque. Un de mes ancêtre a quitté l’Europe pour aller conquérir le Nouveau monde au XVI siècle avec les conquistadores… Beaucoup de sud-américains s’étaient installés à Biarritz et dans la région. Nous avons retrouvé des cousins « à la mode sud-américaine », des gens comme nous, qui mélangeaient les cultures et étaient heureux de parler espagnol. La mer était à peine plus chaude qu’au Chili. Les paysages aussi sauvages et magnifiques. Il y avait même un bar –  le Bar Basque – où tout le monde se retrouvait. Nous nous sommes sentis chez nous. Quand je suis retournée au pays basque l’été dernier, je me demandais ce que j’allais trouver. Comme souvent quand on retourne quelque part, c’était risqué. Certains endroits changent tellement, et si vite. Mais j’ai eu de la chance. Les champs n’avaient pas été remplacés par des supermarchés. Les villages n’étaient pas infestés de Starbucks. Aucune petite route n’avait un de ces panneaux hideux que l’on voit malheureusement si souvent en France. Les montagnes donnaient envie de partir marcher toute la journée. Chaque petit village était incroyablement beau et typique. Le paysage tout entier avait été magnifiquement préservé (il n’y a pas beaucoup d’endroits au monde dont on peut dire ça). Et alléluia, même le Bar Basque était toujours là.

Mes adresses : Auberge Ostapé, Restaurant La Ferme Gourmande (délicieux), Le Bar Basque – 22 bd Thiers/St Jean de Luz, Restaurant Ostalapia, Guéthary, La Bergerie d’Anne-Marie (une charmante maison d’hôtes).

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When i was a child, I spent my summer holidays at Zapallar, a small village by the sea not very far from Santiago. The sea was icy cold, but everyone bathed. Earthquakes were quite frequent, but nobody bothered much, the surrounding landscape was wild and magnificent. The bravest among us swam a long way out, the others didn’t venture very far, preferring to avoid the resaca or crashing waves. Everybody met up later at Cesar, the legendary bar on the beach, for strong pisco sour. When we came to live in France, we looked for a place to spend the summer vacations. My Chilean family comes from the Spanish Basque country, from Deva near San Sebastian, close to the French border. My family name is Yrarrazaval—there is no name more Basque than that. One of my ancestors left Europe to conquer the New World in the XVI century with the Conquistadores. Many South Americans were living in Biarritz and the Basque country when we arrived, so we found « South American style » cousins, people like us of mixed cultures, who were always happy to speak Spanish. The sea was somewhat warmer than in Chile, but the surrounding landscape was just as wild and magnificent. There was even a bar—the Bar Basque—where everyone gathered. We felt quite at home. When I went back to the Basque country last summer, I wondered what I would find. Revisiting a place can be risky. Everything seems to change so much and so quickly. But I was lucky. The fields had not been swallowed up by supermarkets. The villages had not been infested by Starbucks. None of the picturesque country roads were hideously adorned with the gigantic advertising billboards so often found in France. The mountains beckoned for an all-day walk, each village was breathtakingly beautiful and typical, the whole countryside had been splendidly preserved. There are few places in the world that you can say that about. And alleluia, even the Bar Basque was still there.

My favorite places: Auberge Ostapé, restaurant La Ferme Gourmande (delicious), Le Bar Basque – 22 bd Thiers/St Jean de Luz, Restaurant Ostalapia, Guethary, La Bergerie d’Anne-Marie (a charming B&B).

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