Fantastic Highland Games !

Ça, c’est le genre de moment qui fait un bien fou ! Vous vous souvenez quand vous étiez enfant et que vous trouviez un truc drôle et vous mettiez à rire sans vous occuper du reste du monde ? Eh bien, le Highland Games, c’est un peu ça. C’est loufoque, authentique, sérieux pour ceux qui y jouent, marrant pour les spectateurs, on ne sait pas trop où ça commence et où ça finit, bref, c’est super.

A 11h du matin à Helmsdale, il n’y avait pas un chat… Et puis, vers midi, d’un seul coup, les gens ont déboulé de partout. On a monté les buvettes. Les tentes pour les jurés. Un centre presse a surgi en pleine prairie. Si vous voulez prendre des photos de près, il faut y aller et demander un badge spécial. Trois habitants attendent dans la tente. L’ambiance est on ne peut plus relax. Un beau sourire et vous l’avez.

Les jeux remontent au XI siècle et se déroulent partout dans le pays, de mai à septembre (les dates et lieux sont sur le site officiel). Helmsdale était sur la route, d’où le choix – excellent, d’ailleurs ; que des instants mémorables. C’est rare d’avoir cinquante histoires qui se passent en même temps comme dans un film. Il y a eu Gene (Flynn), le champion du monde, qui a posé pour la photo avec un humour et une décontraction rares. La grand-mère derrière son stand de tartes, prête pour l’action. Les notables qui ont ouvert la cérémonie, élégants et fiers à vous donner la chair de poule. Le jeune cornemusier qui jouait l’hymne écossais en fixant la mer, avant d’aller concourir accompagné par son papa. Les lanceurs de marteaux qui ont ravagé le sol avec leurs spikes (chaussures à couteaux pour se planter dans la terre pendant le lancer) en lâchant des cris terrifiants. Et quand tout le monde a commencé à partir, le petit bonus pour le retour, le jeune père en kilt, qui avait l’air d’avoir eu une drôle de vie avec ses jambes ornées de tatouages compliqués, et qui a laissé la fête pour partir dans les champs promener son fils dans sa poussette.

www.helmsdalegames.info

www.shga.co.uk

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Loch Ness, Loch Ness Inn, et la toute petite voix

Comme il était trop tard pour dîner au Loch Ness Lodge, la personne à l’accueil a eu la bonne idée de noter une adresse toute proche. Le Loch Ness Inn. Une petite merveille. Encore une fois, je me suis réjouie d’avoir demandé un endroit où vont les habitués. Ambiance d’enfer. Cadre très cool. Nourriture simple et divine. Personnel joyeux et plein d’humour. Mon idéal.

Et puis, il y a eu ce moment mémorable après le dîner. Nous avons décidé de jouer aux fléchettes dans le bar du inn. Sans rien y connaître, évidemment. La petite salle était quasiment vide, à part deux buveurs scotchés au comptoir qui ne nous regardaient pas. Après quelques essais assez lamentables, soudain, nous avons entendu une toute petite voix. Un petit homme était assis avec sa famille dans un coin de la pièce. La femme, jeune, semblait d’origine asiatique. Leur petit garçon devait avoir 6 ou 7 ans. L’homme paraissait bien plus âgé que sa femme. Ils nous regardaient sans un mot. De sa toute petite voix, l’homme nous a murmuré qu’il fallait lancer les fléchettes non pas avec force, mais très doucement. Puis, il n’a plus rien dit. Nous le remerciâmes et nous mîmes à lui poser des questions. Il continua alors, toujours de sa toute petite voix. En fait, il y avait beaucoup de façons de jouer dit-il. Souvent, on commençait par s’octroyer 501 points, puis on lançait 3 fléchettes et on enlevait à chaque fois les points obtenus de ce capital initial. Nous l’invitâmes à jouer avec nous. Non merci, dit-il. En fait, ils devaient partir. Où étaient-ils descendus, demandais-je. Oh, nous sommes sous la tente, répondit-il. Je pensais au temps. Des averses de folie labouraient le paysage depuis le matin, et avaient l’air de vouloir continuer toute la nuit. Je regardais la petite famille qui était restée là, à nous regarder jouer, sans doute en partie pour s’abriter, et qui allait partir sous cette pluie démente. Nous nous sommes serrés la main. Eux avec des sourires formidables. Ils avaient l’habitude du temps, dit le père, en souriant de plus belle. Il y avait longtemps que je n’avais pas vu des gens aussi sereins. Mieux encore, on aurait dit qu’ils étaient heureux. Une bonne leçon, j’ai pensé, quand ils se sont éclipsés sans bruit.

www.staylochness.co.uk

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Loch Ness, petite histoire d’échange et où dormir

Parfois, en voyage, je suis juste heureuse de regarder la beauté. Je ne me sens obligée à rien. Je n’ai personne à aller voir. Je regarde le paysage, j’invente des histoires, je pense aux gens qui vivent là et que je ne connaîtrais jamais, je leur imagine des biographies, je vis avec ce qui est devant moi. L’Écosse est le seul pays au monde où j’ai ressenti le besoin absolu de m’arrêter au beau milieu d’une route pour regarder, tellement le spectacle était beau.

Je suis toujours intriguée par les gens qui disent « oh, là, je vais m’ennuyer, il n’y a rien à faire ! ». Quand ils disent ça, je pense « ceux-là, je ne partirai jamais avec eux ». Prenez le loch Ness. A priori, il n’y a justement qu’à regarder (et éventuellement à chercher Nessie), mais avant d’arriver, et une fois sur place, il se passe un million de choses. Il y a un château sur une rive, comme flottant au-dessus du monde des mortels. Le Kiln Room coffee shop avant d’atteindre le Loch par la A86 qui n’a l’air de rien et qui est super (www.maggiebrucesguide.com). Le paysage digne des films de Tim Burton. Le loch Ness qui surgit d’un coup, fusionnant avec les montagnes bleu pétrole, marine, roi, incorporées au ciel tragique. On imagine parfaitement un monstre, et même une bonne dizaine, vivant là-dedans. Je n’ai jamais vu un paysage pareil, sauf tout au sud du Chili. Ma mère m’a toujours dit qu’elle y avait retrouvé des paysages qu’elle connaissait. Cela ne m’étonne pas. C’est comme être aux confins du monde. Très fort, pas du tout gentil ni de douillet. Plutôt comme un grand coup de poing dans la gueule.

Comme toujours, je voulais trouver un hôtel qui colle au cadre. Authentiquement écossais, élégant, et surtout, pas prétentieux. Rien n’avait été réservé pour ce voyage. C’était l’inconnu total à chaque fois. Coup de chance, il y avait une chambre au Loch Ness Lodge que j’avais noté dans mon carnet. Le site est fantastique. A quelques mètres de la rive et de la vue inouïe. Scott Sutherland et sa sœur Iona, les propriétaires, ont été charmants. Ils ont posé pour une photo que j’ai ratée. Ils ont eu mille idées d’adresses (avec eux, il y a toujours quelque chose à faire !) A la fin, on s’est quitté sur une phrase on ne peut plus polie, comme toujours en Écosse. J’ai dit que j’aurai adoré avoir une maison sur le loch. Scott a répondu « moi, j’aurai adoré écrire des livres de voyage ! » On a échangé des tonnes d’idées, parlé de sa famille, de travail, de l’Ecosse… Il s’est passé mil choses.

www.loch-ness-lodge.com
Et aussi, pour avoir des idées de choses à faire… www.visitscotland.com

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