Rio de Janeiro, où dormir – Mama Ruisa

Ravissant, élégant, authentique. Une découverte ! Mais commençons par le début…

Tout d’abord, je dois dire que quand je quitte Paris, je rêve de retrouver le Rio des plages et une ambiance de vacances. J’adore le légendaire Copacabana Palace, l’ambiance d’Ipanema, et Leblon, où j’ai habité, et où sont mes repaires. Mais cette fois, je voulais revoir le quartier de Santa Teresa que je connaissais mal. J’ai réservé dans deux hôtels, Santa Teresa et Mama Ruisa. Voici le résultat…

Santa Teresa, c’est un peu Montmartre. C’est en hauteur et c’est loin. Si vous y allez, dites vous que vous en aurez pour un max en taxi… si vous en trouvez un. Mais c’est le vieux Rio, avec des maisons anciennes magnifiques dans leur cadre d’origine, des bars, des cafés anciens, une ambiance unique. Donc, à voir.

Maintenant, l’hôtel Santa Teresa… Mm-mm. Design, branché, et malheureusement, comme souvent dans ces cas là, sans âme. Mais surtout, un manque de professionnalisme consternant pour un hôtel qui se dit de luxe et affiche des prix aussi démentiels. J’ai attendu une heure et demi pour un club sandwich (ce qui est long, même selon les critères cariocas), pas un magazine ni un livre dans tout l’hôtel, pas de mot de bienvenue ni un fruit dans la chambre, aucune attention pour souhaiter une bonne nuit, un semblant de placard à peine correct pour deux jours… Là dessus, un racket scandaleux le jour de l’an – Le taxi appelé par l’hôtel était en fait un membre de la famille d’un des réceptionnistes et a exigé le prix d’une maison –j’exagère à peine- pour descendre à Copacabana (et je ne pouvais même pas sauter en route vu les distances et les trombes de pluie cette nuit là). Je passe sur l’ambiance dans la voiture ! Idéale pour bien commencer l’année ! Rio est peut-être fluctuant et approximatif pour certaines choses, il me semble qu’un hôtel qui se dit « exclusive » avec des tarifs qui vont avec, et qui promet sur sa page internet, je cite : « la paix de l’esprit et la sécurité » devrait être capable de mettre trois feuilles de salades ensemble en moins de vingt minutes et avoir l’oeil sur les magouilles. Donc : Je ne conseille pas.

Passons à l’hôtel Mama Ruisa. Là, nous sommes dans une autre catégorie. J’ai adoré le décor et l’ambiance authentiques, les attentions, la prévenance… Tout ce qui me paraît essentiel, dans les voyages, comme dans la vie d’ailleurs…

Comme le vol arrivait à 7h30 du matin, on avait prévu une chambre pour se rafraîchir et se reposer en attendant que la mienne soit libre (la baignoire ancienne, une merveille). Celle que j’avais réservée, la Josephine Baker, était ouverte sur une forêt tropicale remplie d’oiseaux – Un rêve, surtout le matin ! En fait, mille détails m’ont enchantée: Le petit déjeuner, servi juste devant la chambre, et non dans une salle « prévue à cet effet », la belle vaisselle ancienne, les magasines très chics et les romans à l’entrée, les beaux livres dans le salon (choisis avec soin, cela se voyait). La bonne humeur ambiante. La longue terrasse et la magnifique vue sur la baie de Botafogo. Un jour, j’ai demandé un café et il est arrivé tout de suite, accompagné de petits gâteaux. J’ai toujours eu un faible pour les salles de bain anciennes de Rio qui rappellent tout le faste de la ville, et ici elles sont superbes… Bref, un concentré d’élégance, de charme et d’authenticité.

Mama Ruisa – Rua Santa Cristina 132, Santa Teresa. www.mamaruisa.com

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Rio de Janeiro – Petite histoire de religion ou quelque chose comme ça

Au Brésil tout se mélange, macumba, rites africains, vaudous, catholiques. Il y a de l’humour, de la tragédie, des cris, des pleurs, des danses déchainées. Pendant le carnaval, on vénère Dieu et la chirurgie esthétique (ce qui pour certains, et surtout au Brésil, est un peu la même chose). A Noël, on prie Yemanja, la déesse de la mer. On dresse des autels sur la plage avec des gâteaux et des bouteilles de champagne. On danse, on se met en transe, on lance des bateaux dans l’océan, remplis de vœux et d’offrandes. En février, à Salvador, on célèbre encore Yemanja, avec des chants africains. Rien n’est séparé, rien n’est vraiment défini. A quoi bon ? Ne vivons nous pas dans un univers où tout se mélange aussi, et nos croyances ne se modifient-elles pas selon les étapes que nous traversons dans la vie ? C’était le 29 et le 30 décembre. Les enfants couraient partout sur la plage du Leme. Les familles brésiliennes et les touristes regardaient, prenaient des photos. On aurait pu être de n’importe quelle religion. C’était vivre et laisser vivre. Et compte tenu du climat actuel du monde, j’ai trouvé ça plutôt rassurant.

Quelques fêtes et moments religieux qui valent la peine à Rio et au Brésil : Le jour de l’An et les jours d’avant, sur la plage de Copacabana et au Leme – Le 2 février, à Salvador de Bahia, Festa de Yemanja – La Festa do Divino dans les villes historiques du Minas Gerais – La Festa do Cirio de Nazareth en octobre à Belem do Para.

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Rio de Janeiro – Confeitaria Colombo avec Claudio

Nous avions rendez-vous dans le centre ville à midi. Après quatre ou cinq ans, nous allions bavarder comme si nous nous étions quittés la veille. Claudio, vit à Bangu, moi, à Paris. Nous ne venons pas du même milieu social, nous n’avons pas du tout la même vie, mais quand nous nous sommes connus, on s’est tout de suite entendus. Les chances de nous revoir étaient nulles, et c’est sûrement entre autre pour ça, que cette amitié m’est si précieuse. Depuis vingt ans, on a toujours mille choses à se dire et on n’a jamais perdu le contact.

La Confeitaria Colombo était pleine de monde comme toujours – des cariocas qui sortaient de leur travail, des Brésiliens, des touristes, tout le monde du centre ville qui à cette heure est une vraie ruche. On a trouvé une table à l’entrée, d’où on voyait bien le décor (un décor fantastique, à la CecilB.De Mille ou Visconti, qui date de 1894 – complètement inattendu dans ce quartier rempli de bureaux internationaux). On a commandé deux cafés. Claudio a aussi prit un sandwich com queijo minas – un fromage bien épais, qui tient bien au corps. Nous avons parlé de tout. De Rio qui se prépare pour les jeux olympiques de 2016, de la coupe du monde de foot en 2014 (ca, ça va être quelque chose !), du pétrole trouvé un peu partout, qui va pas mal changer la donne dans le futur.

Après, nous nous sommes promenés vers l’avenida Passos. On est entrés dans le fabuleux Real Gabinete Portugues de Lectura, le fantasme de tout écrivain, une bibliothèque-cathédrale qui date de 1830, avec plus de 350.000 volumes (dont certains du XVIeme siècle) qui grimpent –pratiquement- jusqu’au ciel. Dans l’église Santissimo Sacramento dont peu de gens connaissent l’intérieur fantastique, tout en bois – Elle se trouve presque en face de l’église de Lampadosa, l’église des esclaves. On a poussé jusqu’à Lapa, le coin branché, chez les marchands de meubles des années 50/60. On vu comme le centre se développait, on a rigolé, on a fait le tour de nos vies, et en se quittant, je nous ai imaginés dans dix ans, encore à discuter devant un cafezinho à la confeitaria Colombo. Se Deus quiser.

Confeitaria Colombo : rua Gonçalves Dias, 32 www.confeitariacolombo.com.br – Autre pâtisserie ancienne qui vaut la peine, aussi dans le centre : Cavé, rua Uruguayana 11 www.confeitariacave.com.brReal Gabinete Portuguese de Leitura : rua Luis Camoes 30, Centro, www.realgabinete.com.brIgreja Santissimo Sacramento : Avenida Passos 50, Centro. Igreja Lampadosa : Avenida Passos 13.
Adresses à Lapa suivent…

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