Chili, Santiago – Architectour

La principale caractéristique de Santiago ? Mmm, sûrement qu’elle est à la fois latina et yankee. Pour moi, c’est une sorte de mélange entre Chicago et Mexico City (mais avec nettement moins de drug dealers, de chauffards sortis de l’enfer, et de corruption ! En fait, le Chili arrive en 23 ème position, – la même position que la France et mieux placée que l’Espagne et le Portugal – dans l’échelle de corruption établie par Transparency International).

Santiago est la ville où je suis née. Le New York Times a dit que c’est la ville qui ne dort plus. Je suis bien d’accord. Je le vois surtout dans son architecture qui raconte tout. Le passé glorieux, les bouleversements politiques, les poussées, les ralentissements, les erreurs, notre monde de demain. Cette architecture me fait me dire : «Ca, c’est une ville qui bouge » et c’est ce qui me plait. Je n’ai jamais habité à Santiago car nous vivions à la campagne à une heure de là, mais ma famille y a mille souvenirs. J’aime, par exemple, les sublimes vieilles maisons du centre, abandonnées pour la plupart, calle Alameda de las Delicias ou calle Dieciocho. J’y vois le Santiago de 1900, celui de mes arrière-grands-parents, quand les grandes familles chiliennes y avaient leurs maisons. D’ailleurs, le Palacio Cousino, de la famille Cousino, dessiné par l’architecte français Paul Lathoud, peut se visiter. Le Museo de Bellas Artes, dessiné par le franco-chilien Emile Jecquier (et qui a toujours de formidables expositions d’artistes chiliens contemporains) me rappelle l’appartement que nous avions dans une rue toute proche. L’ancien hôtel Carrera (maintenant fermé), en face du Palacio de la Moneda, me fait penser aux années 50 et à mes parents qui allaient danser dans l’incontournable bar/restaurant/boîte de l’hôtel, la Copper Room (ah, j’en ai des histoires de cette époque là…). Dans le quartier du Cerro San Luis, je vois les années 60, avec ses maisons design où vivent des architectes célèbres (Horacio Schmidt, Mario Perez de Arce Antoncich…). La vue sur la ville est magnifique. Le Santiago de demain, je le vois de la terrasse de l’hôtel Noï dessiné par Jorge Figueroa, dans le quartier de Vitacura. Les buildings récents, Providencia, (l’ancien quartier à la mode), Vitacura, très chic, où ça se passe… pour le moment (j’en profite pour envoyer un grand saludo à Maria Paz Villegas de Louis Vuitton sur Alonso de Cordoba !), et aussi les tours futuristes, construites par grands architectes d’aujourd’hui qui prouvent que Santiago n’est pas complètement isolé du reste du monde. Las torres siamesas (siamoises) d’Alejandro Aravena, la  Gran Torre Costanera la plus haute tour d’Amérique du Sud, qui sera finie 2013, dessinée par l’argentin Caesar Pelli (qui a fait le World Financial Center à Manhattan)… Bref, si vous êtes à Santiago, allez voir tout ça !

Ce contenu a été publié dans Arts, Travel, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.